11 novembre, 2012

Le Blog 2.0


« Rien n'est permanent, sauf le changement. » de Héraclite d'Ephèse







Bonjour les cocos,

Le blog revient bientôt, je prépare une nouvelle bannière, de nouvelles histoires et je reviens.
D'ici là prenez soin.

06 novembre, 2012

J'aurai aimé être artiste

J'aurai aimé être artiste.
Ma vie aurait été un album de rock. Intrigante, poignante et pleine de nouvelles expériences.
Ma guitare aurait été ma meilleure amie, je ne me lasserais jamais d'elle, ensemble nous ferons le tour du monde, ensemble, nous déchaînerons les foules et les groupies.

J'aurai aimé être artiste.
A la manière de Tupac, mes mots seraient vrais, crus et fidèles.
A la manière de Queen je serai extravagante  mes mélodies étonnantes. Mais je serai grande comme Kurt Cobain, insouciante et rêveuse comme Lennon et je jouerai inlassablement tout comme Slash.

J'aurai aimé être artiste.
Avoir la beauté de l'abstrait, les mots qui touchent et les sons qui heurtent. Avoir mon destin en main, le coeur insouciant et léger et des rêves pleins la tête.

J'aurai aimé être artiste, une vraie.




18 octobre, 2012

Ride



C'est pour vous parler d'une chanson que je vous écris aujourd'hui. Que dis-je ? Une chanson ?  une oeuvre d'art plutôt.
Non il ne s'agit pas d'un eargasm anglais des années 70, encore moins d'une composition orientale de l'époque de Abd El Ouahab.
Il s'agit en fait d'un nouveau né, "Ride" de Lana Del Rey. La chanteuse en elle même est une vraie artiste, ils pourront dire ce qu'ils voudront, elle ne manque pas d'ingéniosité et de beauté, c'est du rêve ce qu'elle nous offre.
Esthétique, sexy et vintage, tel est l'univers de Lana, "Ride" est sans doute un peu plus aventurier que les autres. Avec des bikers, des déserts, des mecs dangereux et des roads-trip. Filmé un peu à la Instagram, comme à l'habitude, c'est une perle cinématographique chargée d'émotions et d'histoires.
Ce clip est vraiment une évasion, Lana sait comment susciter le désir, comment réveiller en vous vos rêves enfouis. Habitée par, Dieu sait quel démon, elle vous donne l'effroyable envie de tout envoyer en l'air et de partir à l'aventure. Entre amour, alcool, colère et violence, de l'interprète de "born to die" à la voîx si envoûtante frappe fort.

Lana est une artiste, je ne cesserai de le répéter.




De nos jours consacrer 4 minutes d’introduction à un texte uniquement porté par des violons, est un réel défi, mais Lana Del Rey dégage tellement d'anbiguité et de curiosité autour de sa personne extravagante, en plus d'une réelle avidité de la voir, que le challenge semble réussi.

I was in the winter of my life — and the men I met along the road were my only summer. At night I fell asleep with visions of myself dancing and laughing and crying with them. Three years down the line of being on an endless world tour and my memories of them were the only things that sustained me, and my only real happy times. I was a singer, not a very popular one, who once had dreams of becoming a beautiful poet — but upon an unfortunate series of events, saw those dreams dashed and divided like a million stars in the night sky that I wished on over and over again — sparkling and broken. But I didn’t really mind because I knew that it takes getting everything you ever wanted and then losing it to know what true freedom is.
When the people I used to kno found out what I had been doing, how I had been living — they asked me why. But there’s no use in talking to people who have a home, they have no idea what it’s like to seek safety in other people, for home to be wherever you lie your head.
I was always an unusual girl, my mother told me I had a chameleon soul. No moral compass pointing due north, no fixed personality. Just an inner indecisiveness that was as wide and as wavering as the ocean. And if I said that I didn’t plan for it to turn out this way, I’d be lying — because I was born to be the other woman. I belonged to no one — who belonged to everyone, who had nothing — who wanted everything with a fire for every experience and an obsession for freedom that terrified me to the point that I couldn’t even talk about — and pushed me to a nomadic point of madness that both dazzled and dizzied me.

Every night I used to pray that I’d find my people — and finally I did — on the open road. We had nothing to lose, nothing to gain, nothing we desired anymore — except to make our lives a work of art.
Live fast. Die Young. Be Wild. And Have Fun.
I believe in the country America used to be. I believe in the person I want to become.
I believe in the freedom of the open road. And my motto is the same as ever —
I believe in the kindness of strangers. And when I’m at war with myself — I ride. I just ride.
Who are you? Are you in touch with all of your darkest fantasies?
Have you created a life for yourself where you’re free to experience them?
I have.
I am fucking crazy. But I am free.







15 octobre, 2012

C'est lundi c'est dessin


Tout d'abord, ce post est interessant parce que j'ai utilisé le mot Swag dedans (lynchez moi)
Si vous avez chopé la déprime du Lundi, vous en faites pas vendredi c'est dans seulement 5 jours. Cool hein ?
Sinon, vous pouvez toujours profiter des dessins là-dessous.


Parce que les dessins de ce blog font un tantinet trop fille à mon goût, voici une bouffée de virilité (très swag tout de même)



Parce que j'aime beaucoup les caftans et que j'ai pas à donner de raison. (c'est parce que j'ai fais le dessin et que je voulais l'exploiter bzez ok? )


P.S :  Oui,  j'ai tout pris en photo, désolée (lynchez moi). 
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09 octobre, 2012

Hey, revenez !

Bonjour,

Ceci est un faux billet.
Je mettrai à jour quand j'aurai de quoi écrire et le temps de le faire.
En attendant je vous fais des bisoux. 4 sur chaque joue, et je vous laisse des paroles sages.






19 septembre, 2012

This is not a love story, this is a story about love



Ce blog fait un peu de tout : des dessins, de la morale, de la musique, des essais ... Et vlà que je me dis autant en faire quelque chose qui me ressemble plus, d'où l'idée d'une chronique cinématographique.
Je regarde beaucoup (plus qu'il n'en faut à en croire mes parents) de films et de séries, et j'ai toujours ce désir de spoiler d'en parler. Donc voilà la chronique est née. Badumtss !




Pour un premier numéro, j'ai choisi un film qui m'est particulièrement cher, d'ailleurs c'est en le revisionnant pour la nième fois que j'ai mis pause pour écrire ce billet, vous l'aurez sans doute reconnu avec l'affiche du dessus il s'agit de : 500 days of summer. 

Déjà si vous n'avez pas vu ce film, cinématographiquement parlant vous êtes nul. Vous êtes à chier oui, et vous valez de la merde si vous voulez mon avis. Voilà, passons aux choses sérieuses.

C'est une comédie romantique rafraîchissante, bien que la  voix-off  nous annonce que nous n’assistons pas à une histoire d'amour "This is not a love story, this is a story about love". Un caractère drôle que j'ai aprécié et une fine exploration des sentiments, ce film est léger, réaliste et surtout original mais pas vraiment révolutionnaire dans son genre, une histoire basique si vous voyez ce que je veux dire (de l'amour/ la rupture/ l'amour de consolation, puis voilà, pouf big spoil) . Mon coup de coeur personnel est la voix-off, sarcastique avec une once d'humour.
Le film nous permet donc de découvrir l'histoire de deux jeunes gens Tom et Summer (quel magnifique prénom) respectivement joué par Joseph Gordon-Levitt (AWWWWM *.*) et Zooey Deschannel, à travers des allers retours dans le temps qui apportent un joli rythme à l'histoire, on apprend donc les petits détails des 500 jours qu'ils ont vécus ensemble en déconstruisant petit à petit la chronologie.
Et, laissez moi vous dire, que pour une fois dans une comédie romantique c'est l'homme,Tom en l'occurrence, l'idéaliste qui cherche pertinnement à s'accrocher. Aveuglé par son amour, Tom refuse de voir l'échec imminent de cette relation, et c'est bien dommage, les deux sont maladroits et imparfaits en amour mais c'est un charme fou que cela donne au film et on a vraiment envie de les voir ensemble.
Je ne suis pas bonne à parler des techniques, de tournage ou d'effets, mais je le sens différent, je le sens plus artistique surtout cette incrusion de la comédie musicale.
Bon, je me dois d'être honnête: le film je l'adore surtout pour le cast aa7 hot et super sexy oh mon dieu ! magnifique, avouons le quand même QUI peut résister au charme de Joseph, sérieusement il doit  être le fantasme actuel de toutes les filles, Zooey Deschannel qui je trouve à un bien joli nom, n'a pas de quoi être jalouse, pétillante et drôle elle est faite pour ce rôle, d'ailleurs on sent une certaine alchimie entre les deux, je ne peux imaginer un meilleur cast pour ce film, et puis à l'image de Tom, j'ai vraiment envie que ça marche pour eux, je maudit la cruauté involontaire de Summer et son indifférence (exagérée ?).
Le film se termine sur une merveilleuse leçon de morale :  "If Tom had learned anything... it was that you can't ascribe great cosmic significance to a simple earthly event. Coincidence, that's all anything ever is, nothing more than coincidence... Tom had finally learned, there are no miracles. There's no such thing as fate, nothing is meant to be. He knew, he was sure of it now." 





"Summer: I just... I just woke up one day and I knew. 
Tom: Knew what? 
Summer: ...What I was never sure of with you. "




" Author's Note: The following is a work of fiction. Any resemblance to persons living or dead is purely coincidental. Especially you Jenny Beckman. Bitch. "




Et une dernière voilà, promis, j'arrête. c'est qu'il est parfait ..



Allez, courrez le voir !

21 août, 2012

Ma vie de garçon

Si j'étais un garçon, je serai grand et fort. Je serai fier aussi mais personne ne m'en voudra parce que justement je serai un garçon.
je rentrerai tard le soir et on ne me posera pas de questions, plus jamais de ces "t'étais où et avec qui ?" ou encore de "ch7al f sa3a daba?"; je ne frôlerai pas la crise de nerfs parce qu'il est 22h passée, que je suis seul et que les rues se vident, je n'aurai pas peur du mec suspect qui traverse de l'autre côté ni de l'ivrogne qui pue la Spéciale. Je n'embêterai pas non plus les filles, mais je saurai leur parler, je n'aurai surement pas l'air d'un pauvre con pervers et obsédé.
Je n'aurai pas peur des insectes et autres petites bêtes, j'irai les écraser avec bravoure, j'écouterai le petit "crash" que ça fait, et j'éprouverai un plaisir sadique. Quand quelqu'un m'énervera j'irai lui coller un bon coup de poing dans la gueule, ponctué par un beau juron et personne ne dira "ce n'est pas joli". Je taperai fort parce que je le pourrai. J'aurais un joli côté macho.
Si j'étais un garçon, je dirai ce que je penserai, spontanément, de façon crue et sans trop y penser et je n'attendrai pas que l'on me donne le droit à l'expression qu'on me comprenne ou qu'on me montre mes droits. Je serai maître de ma personne et personne ne décidera pour moi.
J'aurai ma vie devant moi, des choix à faire et je serai celui que je voudrai.

Je n'aurais pas peur de tout ce que peuvent penser les autres de moi, je suis l'homme, je n'ai pas à avoir honte, on ne me jugera jamais et je pourrais faire autant de conneries que je voudrais ça ne mènera jamais à des discussions sur l'éthique, Lhchouma et autres.


07 août, 2012

Dites moi quelle langue vous parlez, je vous dirais qui vous êtes.

Je suis marocaine, chez moi on parle Darija, mais comme j'ai des origines Chleuh on parle berbère aussi.
A la maternelle j'ai appris mes premiers mots français, je disais goûter, puzzle, vélo et d'autres. Honnêtement, je préférais faire des dessins.
Plus tard j'ai appris à écrire et à lire français et arabe classique, c'était un peu compliqué. Mais j'étais trop jeune pour me plaindre.
Au collège, j'ai eu mes premières leçons d'anglais. J'ai fais l'incroyable découverte de  l'American Spirit et tout ce qui vient avec, de quoi faire rêver une classe d'adolescents du tiers monde.
Bientôt je parlais couramment toutes ces langues. J'étais fière.
Bien évidemment l'arabisation du système scolaire voulait qu'à ce stade, je prenne tous mes cours en arabe classique; maths, physique et biologie compris. C'était pas évident.
A l'université ils ont changé d'avis, ils me veulent un enseignement français de haut niveau (parce que l'Arabe ça le fait pas apparemment) . J'ai un peu galéré.
Ils ont aussi jugé bon de me donner des cours d'initiation en espagnol et en allemand. Ça ne m'a pas plu.
Je ne savais plus qui j'étais, si j'étais marocaine tout court ou si mon identité berbère  me différenciait des autres. Je ne savais pas si l'arabe classique était ma langue vu que j'étais musulmane ou s'il valait mieux l'abandonner, avouons le, son côté l'empêchait d'évoluer. Je ne savais pas si je vivais toujours sous un protectorat (fictif?) français ou, si j'étais victime d'une mondialisation qui bafouait ma culture et prônait une autre, américaine, totalement étrangère et illusoire. Je ne reconnaissais plus ma langue.
Je lisais des écrivains marocains d'expression française, et je lisais d'autres en arabe et je leur trouvais à tous  un aspect indiscret; ils étaient étrangers aux mots qu'ils utilisaient, mal à l'aise et à l'étroit.
Je ne demande pas grand chose, je veux seulement que l'on cesse de jouer les schizophrènes, je ne demanderai pas pourquoi l'Amazigh est désormais inclus dans nos programmes scolaires, ni pourquoi la Darija n'est pas une langue officielle du pays. Je veux seulement que l'on me rende ma langue quelle qu'elle soit.

04 août, 2012

Le compost

S'il y a bien une chose que je déteste pendant le ramadan (mis à part le fait de pas manger bien sûr) c'est bien l'haleine des gens, ou ce que j'aime bien appeler "Le compost"



Mon dieu ! ça sent le poisson des briwates et la chbakia en décomposition à longueur de journée.

13 juillet, 2012

Vous êtes ce que vous décidez d'être

"-C'est une fille droite, de bonne famille et elle a un bon travail, dommage qu'elle ne soit pas voilée."

Ce genre de propos m'as toujours laissée perplexe, c'était comme si le Hijab était de nos jours un gage de pureté et de bonne éducation chez la fille.
Cacher ma chevelure, couvrir mon corps, baisser les yeux lorsqu'on m'adresse la parole, tout un protocole pour décrocher le gros lot, le prince charmant, "n9ra fine ayghber n7ass" "la pièce d'argent qui cachera ton bronze". Mais pourquoi donc nier mon identité, refouler mon émancipation pour plaire à une société jalouse et hypocrite, pourquoi devrais-je participer à ce mensonge énorme qui me condamne et condamne ma société, l'emprisonne dans la rétrograde irréfléchie et le conservatisme aveugle.


Mademoiselle, votre corps vous appartient et VOUS décidez de le couvrir ou pas, mais rappelez vous qu'il est là pour vous faire vivre, votre chair, vos veines tout en vous vit; vous avez des yeux, ils sont beaux avec du khôl, ne les cachez pas, ne les baissez pas, ils s'expriment pour vous et ce n'est pas mauvais , vous avez une bouche et vous pouvez parler, vous pouvez dire des conneries on ne vous en voudra pas, parce que, au moins on peut vous entendre. Vous êtes votre corps et ce qu'il en sort, vous êtes ces petits talons que vous osez un jour ou l'autre  et que pourtant vous savez que le soir, vous aurez des pieds meurtris, vous êtes ce petit chignon  mal en point que vous adoptez un matin où vous êtes trop pressée, vous êtes ces bracelets qui tintent et qui sont un peu trop grands pour vos bras frêles, vous êtes ce régime qui vous tue mais qui vous fais sentir bien devant un miroir, vous êtes tous ces petits détails qui vous font plaisir, vous êtes ce que vous décidez d'être.
Ne vous pliez pas alors à des préceptes, juste parce que c'est ainsi, parce que autrement ça aurait été impossible. Prenez la peine d'être forte, au moins lorsqu'il s'agit de VOUS, prenez la peine de penser, de dire non si vous pensez non, oui si vous pensez oui. Prenez la peine d'être vous, de prouver que vous êtes celle que vous avez décidé d'être et non pas celle qu'ils veulent.

11 juillet, 2012

Everyone has something good.

Pour la note d'humour de cette affiche, car ce n'est pas tous les jours que l'on voit Bieber, Bush et Hitler ensemble.


Non, rien à voir avec le caractère humain, désolée ..



Projecteurs

Je vous ai préparée aujourd'hui, sans ordre précis, une petite sélection de mes spots publicitaires préférés du moment.


1. Des plages de Rio, Sprite fête l'été à sa manière:



2. " Et vous en Yamaha vous faites quoi ?"



3. Une publicité qui passait durant les années 70 au Maroc, voici Palmolive pour son esprit drôle et décalé:



4. Une campagne anti-tabac pour le moins originale et touchante:



5. Nike ou comment réunir Nadal et Ronaldo dans une même vidéo.



6. Un travail artistique hors du commun, il s'agit de la campagne "The world where we live"




03 juillet, 2012

Les incroyables galères de la Famille: Les vacances d'été

Les vacances d'été, le moment de l'année préféré de nous tous : soleil, voyage, baignades et surtout du repos. Pourtant on s'aperçoit vite que ce n'est pas uniquement une partie de plaisir, et quand il s'agit de voyager on se rend vite compte qu'il est parfois très difficile de satisfaire tout le monde.
Notre bonne Famille ne fait pas exception, à quelques jours du grand départ, on est encore indécis quant à la destination, chacun veut faire valoir son propre avis et naturellement n'en n'a rien à faire des idées des autres.

Junior a attendu im-pa-tie-mment ses onze ans pour pouvoir aller en Colonie. Depuis le temps qu'il rêve de jouer au petit explorateur de la montagne (il a acheté tout le kit); mais aussi parce que Nada, sa jolie petite camarde de classe, y va cette année.
Ado lui, refuse obstinément de traîner les parents derrière son dos, il estime qu'à son âge les vacances c'est avec les copains qu'ils faut les passser, ils comptent camper au sud du pays, surfer sur les vagues de l'atlantique, allumer un feu de camp le soir et jouer de la guitare (des trucs cool disait-il).
Maman ne s'est pas encore décidée mais elle n'est pas très sûre que Bébé puisse supporter un long voyage.
Alors que Papa, qui a fait un long (très très long) discours sur l'importance des vacances pour lui, parce qu'il passe les onze autres mois de l'année à travailler ardemment pour leur garantir à tous de quoi manger, qu'il rentre tard le soir et souvent ce n'est pas très calme à la maison, et que des fois, il a vraiment besoin de repos lui aussi. Il croit toutefois en l'importance des moments passés en famille, et comment il devraient profiter de ces vacances pour mieux se rapprocher les uns des autres. Voilà pourquoi il suggère (très démocratique) de se rendre à Bouznika, lieu de la résidence de vacances des Grand-parents.

Finalement, c'est papa qui décide (sérieusement, cela étonne-t-il quelqu'un ?), donc tout le monde se retrouve dans la voiture, valises et bouées dans le coffre.
L'humeur à l'intérieur n'était pas vraiment des meilleures.
Ado faisait la tête à l'arrière, écouteurs bien enfoncés, il trouvait scandaleux que les parents se permettent encore de prendre des décisions pour lui.
Junior, ne disait pas grand chose parce que de toute façon ça l'arrange de retrouver ses petits cousins et en y songeant, il se rappelait aimer le jardin de Bouznika.
Au volant, Papa jubilait à l'idée de vacances gratuites et relaxantes, à côté de lui, Maman semblait sereine, du moins pendant la sieste de Bébé.
L'arrivée fut quelque peu agitée, Junior sautait et criait avec entrain en embrassant tout le monde, Bébé n'a pas vraiment apprécié qu'on l'arrache à son siège-auto, ses cris couvrirent l'enthousiasme de Junior, et Maman ne réussissait pas vraiment à le calmer et ne savait plus où donner de la tête. Lhajj essaya d'aider en prenant Bébé dans ses bras ce dernier lui mordit la joue droite et lui arracha une horrible plainte, Maman récupéra sa progéniture sauvage, se lança dans des excuses auprès de Lhajj, qui préféra les abandonner tous pour une sieste. 
Ado menait un combat à main nues contre Lhajja, sa grand-mère qui le couvrait de Bisous, elle s'indigna longtemps sur sa santé, lui recommandant de manger plus de tagines et d'abandonner  les fast-food. Papa se retrouva donc seul à traîner les valises à l'intérieur de la maison 
La villa quoique qu'elle soit assez grande, on a l'impression qu'on sera bien à l'étroit à l'intérieur: les enfants ne se contentent plus du jardin pour jouer alors ils courent partout dans la maison,  jouent avec l'eau du robinet, poussent des cris de Sioux en dévalant les escaliers, laissent des traces de terres et de boues partout, salissent leurs vêtements pour en changer deux fois par jours et refusent, par dessus tout, de ranger leurs affaires.
Ado retrouve deux autres cousins qui sont du même âge que lui alors ça va, ils forment un petit clan aux activités douteuses, ils passent des heures à glander, fulminant et se moquant des cadets. le reste du temps ils s'enferment dans une chambre à l'étage, on les soupçonne sérieusement de parler acné et problèmes de peaux.
Maman passe la majorité de son temps à changer les couches de bébé, le doucher, le peigner, puis le rechanger. Quand bébé dort (enfin) elle bavarde un peu avec sa belle-sœur. Elles parlent de caftans, de service de thé ou des recettes de Choumicha.
Elle grimace devant les tajines de grand-mère (beaucoup de lipides tout ça), se charge de préparer des sandwichs pour les enfants et n'aime surtout pas qu'on réprimande ses enfants à elle.
Papa, lui, est aux anges: il a retrouvé ses frères et ses parents. Lui, il passe son temps à lire le journal, bricoler dans le garage puis à discuter de ce qu'il a lu dans le journal de ce matin avec ses frères et beaux-frères: ils parlent de choses très ennuyeuses; il s'agit surtout de guerres, des prix du baril de pétrole qui flambent et de voitures de luxe.
Junior est souvent content aussi, du moment que tout va bien avec ses cousins, qu'on ne lui casse pas ses jouets ou qu'il ne s'est pas foulé la jambe en faisant des galipettes.
Bébé, lui, ne dit rien du moment qu'il reçoit ses biberons, sa compote de poire et ses deux yaourts par jour.


Bonne vacances 

29 juin, 2012

Parfum d'orient


Il est 01h15 sur mon horloge de bureau, il fait chaud et je crois que j'ai faim, mais ceci est un autre sujet.

Aujourd'hui (ce soir?) je voudrais vous faire part d'un de mes coups de coeur musicaux.

Ce morceau, je l'ai découvert il n'y a pas très longtemps de cela.
Imaginez un peu la beauté de la création arabe et musulmane, avec un luth ancestral, un jeu oriental on ne peut plus subtil;  tous réunis en une seule création.
Une chanson et une fragrance à la fois, au parfums de jasmin et de musc, c'est une invitation au rêve, au voyage à l'amour, mais c'est surtout un hommage aux mères. 

L'oeuvre d'un génie, Omar Bashir, digne fils du grand Munir Bashir, le grand virtuose Iraquien. Un homme, tenant fièrement son luth, et le maniant avec une justesse incomparable pour en faire ressortir des notes qui frôlent la perfection.

Je pourrais en écrire des lignes et des lignes encore, mais il serait judicieux de vous abondonner ici avec le son de "To my mother" par Omar Bashir.







26 juin, 2012

Minuit 14.

Minuit 14 minutes, ma nuit d'insomnie ne fait que commencer (je suis trop délire moi, je ne dors pas)  et c'est sur le son incroyablement hystérique de Cotton Eye Joe que j'écris ce post, imaginez un peu toutes les idées qui me passent par la tête.
Cela fait en effet un bon bout de temps que je n'ai pas publiée quelque chose de "vivant" , un article fait à la va-vite,  auquel on ne pense pas trop, où l'on a plus l'impression de parler que d'écrire, j'avoue que pour ce qui est de parler pour ne rien dire, je suis une bonne réference.

Avec l'Euro 2012 qui enthousiasme tous les mâles du coin (je me devais de parler de ça, histoire de pêcher quelques lecteurs perdus. Allez y tapez Euro 2012 sur google vous me trouverez forcément ! ), non pas uniquement pour l'habileté des footballeurs européens, mais aussi pour ce qui du spectacle fort intéressant sur les gradins. Des bombasses, de sacrées bombasses, mesdames et messieurs (surtout messieurs), avec des formes et des décolletés à n'en plus finir, et comme il fait chaud (même en Pologne j'imagine) bonjour les petites tenues ou pas de tenues carrément.
Qu'elles viennent d'Italie, d'Espagne, d'Irlande ou encore d'Ukraine, elles sont toutes magnifiquement belles, de quoi faire aimer le foot aux plus têtus.

D'un autre côté, je ne peux pas rater l'entrée de Facebook en bourse, et tous les cafouillages qui suivirent. Beaucoup de blabla pour un rien si on veut mon avis. Siyed dar lflouss ou 7na malna ! Et puis il s'est marié le bon Zuckerberg, une charmante petite asiatique, et ils vécurent heureux et eurent (auront ?) beaucoup d'enfants.
Pause. Cotton Eye Joe vient de jouer sa dernière note. J'enchaîne donc, avec I'm a scatman. #mindblow


Pour ce qui est de l'avancement de ce post, vous avez sans doute remarqué que c'est du grand n'importe quoi, en gros je me fout de votre gueule. (Voilà c'est dit)
Bref, Adele (pourquoi du moutarde ?) est enceinte. Apparemment, les vacances lui vont bien ... Elle gagne autant de Grammys qu'elle perd de kilos. CHEERS.
 Je suis follement amoureuse de "National Anthem" de Lana Del Rey, elle est un peu extrême dans son genre la dame, mais le clip est juste top.
J'ai également entendu dire que "The Amazing SpiderMan" était nettement meilleur que son précédent, je n'ai pas vérifié, j'avoue, quoique je crois que je préférerais (et de loin) Emma Stone à Kristen Dunst, cette dernière étant un peu trop sage à mon goût. Elle est excellente à faire des films à la  Marie Antoinette seulement.
J'ai aussi lu quelque part que le chocolat pourrait disparaître d'ici cinquante ans, en raison du réchauffement climatique (ENCORE LUI? ) et de la dégradation des forêts de cacao. J’espère que c'est une mauvaise blague.
J'ai également découvert un livre, "La première épouse"  c'est l'histoire d'une femme fraîchement divorcée qui a plutôt l'impression de vivre un deuil, celui de son mari, comment elle a l'impression d'enterrer un vivant qu'elle est la seule à pleurer. J'aime bien, c'est un peu trop sombre et on s'y lamente beaucoup, mais j'aime bien.
Je crois que mes vacances sont pour la énième année fichues, je souffre d'un syndrome répandu, celui du jenaiabsolumentrienàfoutre, et je crois aussi que j'ai besoin d'une bonne dose de sommeil.
Voilà .

Gute nacht.



j'ai ajouté cette photo parce que j'ai trop faim.

16 juin, 2012

Young, wild and free.


Nous étions jeunes, beaux et avions le monde devant nous.
Nous étions avides de vie, une soif sauvage du bonheur que notre insouciance et impulsivité apaisait, rien ne nous importait plus que le moment présent, car nous avions compris que pour vivre heureux il fallait vivre maintenant.
Notre bonheur était inestimable, notre amour les uns pour les autres inconditionnel, libre et frais, il nous soulageait, il nous prouvait que ce qui importait le plus étaient ces sourires qui faisaient battre nos coeurs, ces regards qui nous plongeait dans une douce ébriété, cette amitié digne d'un livre, tellement intense qu'elle en devenait fébrile.
Nous avons connu la perfection, les rires incontrôlables, les larmes de douleur et de joie, la haine et les câlins, mais nous ignorions tout de l'hypocrisie, de l'égoïsme ou de la solitude, et nous avons été assez orgueilleux pour croire que nous allions durer, le lien nous unissant ne pouvait se défaire notre bonheur ne pouvait prendre fin.
Et puis un jour, sans prévenir, ce fut la fin.
Elle nous a mutilés, tous, sans exception, on ne le montrait peut-être pas mais c'était tellement évident nos yeux avaient perdus cette éclats, nos âmes semblaient éteintes.
Détruits et seuls, nous n'étions plus que des ombres de nous mêmes vivants les vestiges d'une époque qui n'est plus.

Les gens changent avec le temps, disent-ils, qu'ils grandissent, il faut croire que c'est vrai, comment expliquer sinon l'écroulement de ce que nous avions bâtis ensemble : la perfection.
Nous avons changé, chacun de nous est responsable de ce que nous sommes aujourd'hui, nos priorités ont changés, nos fous rires s'éteignirent, notre spontanéité avait disparue, nous étions mal à l'aise, inconfortables, fuyants; nos rêves dépassaient ce que notre l'amitié pouvait nous offrir l'insouciance de jadis n'est plus, nous cherchions un avenir incertain et nous avions oublié comment jouir du présent, comment jusqu'alors il nous avait satisfait, nous perdions nos âme sans doute, les adultes que nous cherchions à devenir ne sont finalement que des êtres égocentriques et hypocrites, dépourvus de toute humanité et ne connaissant pas le bonheur de la vie.
Aujourd'hui alors que nos plaies se referment peu à peu, que nous avons appris à nous détacher de ces personnages-ombres de nos passés, les "anciens nous"; nous apprenons à revivre, chacun de son côté, séparés nous essayons de retrouver un pseudo-bonheur, miroir de notre jeunesse volée, de recoller les fragments d'une vie qui fut mais n'est plus.
Des fois on se croise, on se sourit poliment, on entreprend un semblant de conversation, pour essayer de prendre des nouvelles, et on reparle du passé, car finalement c'est tout ce qui nous unis aujourd'hui. 



16 mars, 2012

Nous sommes tous Amina El Filali.



Amina El Filali, à peine 16 ans, s'est donnée la mort ce samedi 10 Mars.
Un an avant, Amina a été violée.
Son agresseur a été traîné en justice, mais les charges ont été abandonnées contre lui, puisqu'il a consenti à l'épouser.
Amina était faible, pauvre et n'avait personne pour la soutenir, elle a donc choisi de mourir, fuyant l'injustice du système judiciaire du pays.

La victime épousa le bourreau, puis fut mise à mort.

Amina ne s'est pas suicidée Amina a été tuée. 
Le principal coupable ? L'article 475.

Une pétition en ligne est disponible ici  pour dénoncer l'injustice du système judiciaire.
Signez, faites en sorte que Amina ne soit pas morte en vain, cet article doit vraiment être révisé ..

Quelques 300 personnes ont organisé jeudi un sit-in, à l'appel de la Ligue démocratique pour les droits de la femme, devant le tribunal de Larache où le jugement entérinant le mariage de l'adolescente avait été prononcé. Un autre sit-in est prévu samedi devant le siège du parlement à Rabat. 

Visitez leur page Facebook . Aidez à sauver les victimes des viols. Parce que d'une manière ou d'une autre nous sommes toutes des Aminas.

Il faut rendre justice à Amina, son drame ne doit pas être de l'ordre du fait divers et à cet acte de désespoir tragique, la société ne peut se contenter d'un simple émoi ! 

Il faut poursuivre ce criminel, pour une justice posthume à Amina, pour l'exemple au reste des violeurs en liberté, pour la dignité de toutes les femmes.
Le viol est un crime, et aucune impunité n'est permise.  



07 mars, 2012

C'est mercredi , c'est illustrations



Longue absence .. je le sais! La reprise des cours ce n'est pas facile pour tout le monde.
Mars est là, le soleil chaud de cette journée à Casablanca est tout simplement magnifique, c'est bien le moment de sortir les robes et sandales ..






















24 février, 2012

Les incroyables galères de la Famille: La journée de Papa

C'est week-end, c'est recyclage. Un vieux article de ma petite chronique qui n'a jamais été publié ici ...


18h45
Papa rentre à la maison après une longue journée hyper chargée.
Une journée durant laquelle il a dû faire des calculs incroyables, et Dieu sait à quel point il hait les calculs, signer des papiers sans grande importance, lire des rapports encore moins importants, assister à des réunions ennuyeuses, répondre à des mails poliment et discuter avec ses collègues autour de la machine à café. 
Et puis le soir, quand il pourra enfin rentrer chez lui, quand la BMW série 5, d'un beau noir métallisé intérieur en cuir du patron, aura quittée le parking, il pourra lui aussi balancer toute cette merde et rentrer.
Pourtant ce n'est en aucun cas la fin des tensions que subit Papa, parce que déjà, rien que de réussir à faire le trajet sans succomber à une crise de nerfs, est considéré comme un exploit héroïque.

Sur le chemin donc, Papa manque de renverser un groupe de vieilles femmes qui viennent de quitter l'établissement de lutte contre l'analphabétisme du coin, où surement on a dû oublier de leur apprendre la flagrante différence entre un trottoir, normalement conçus pour des piétons et une route goudronnée où circulent, en toute logique, des voitures.
Il a dû aussi mettre en pratique ses plus grandes prouesses de conducteur habile et expérimenté Casablancais (j'insiste)  pour ne pas écraser un petit voyou distrait en vélo.
Il a dû attendre un peu plus d'un quart d'heure pour passer au feu rouge, puis au feu suivant, et puis au suivant.
Il s'est longtemps injurié avec un chauffeur/chauffard de taxi parce qu'il n'a pas respecté un stop, avec un monsieur en voiture rien que parce qu'il avait une tronche qui lui rappelait beaucoup trop celle de son patron. 
Et il a fait un geste obscène de la main ponctué d'un rire tout aussi vulgaire, à un chauffeur de bus qu'il avait dédoublé. 

Finalement c'est la délivrance, il arrive sain et sauf, chez lui, tel un Ulysse des temps moderne.
Il prend un cachet d'aspirine (beaucoup moins héroïque), desserre sa cravate, enlève ses chaussures et se laisse tomber lourdement devant la télé, sa meilleure amie pour le moment.

Et là il se dit qu'il est heureux ..

20 février, 2012

La chose


-"Madame ? Le docteur vous attend."
Cette phrase prononcée par la secrétaire suffit pour déranger l'équilibre de son monde. La salle tourbillonnait, à présent, toutes les décisions qu'elle avait prises, semblaient infondées; toute la force de volonté dont elle avait fait preuve pour être ici, la quittait subitement. C'est à ce moment là, qu'elle se rendit compte qu'elle était seule.

Elle savait qu'en franchissant la porte en face d'elle, elle ferait le pas décidant de son avenir.
Si elle allait suivre le plan initial, qui consistait à accepter cette bourse d'études aux Pays-bas, suivre un cursus brillant pour revenir quelques années plus tard, voir les sourires fiers de ses parents, avoir la carrière de ses rêves et mener sa vie comme il avait été prévu.
Ou si alors elle allait faire marche arrière, s'excuser poliment et refuser de prendre cette porte, rentrer chez elle, et tout avouer à ses parents, leur dire à qu'elle point elle les aimait mais qu'elle voulait le garder, elle abandonnera ainsi ses rêves mais peu importe, elle pourra facilement trouver un petit boulot. Elle devra pourtant supporter leur colère, les entendre lui répéter à quel point elle les déshonorait. 
Au terme elle sera  mère célibataire, un enfant à charge et le poids d'une société méprisante sur le dos. Elle aura tout perdu pour ainsi dire.

Ses entrailles se contractèrent, faire des choix n'a jamais été son fort, faire le bon choix encore moins, elle avait toujours eu quelqu'un derrière elle à la supporter et la guider, cette fois pourtant elle était seule, elle et la chose en elle.
Elle sentait le désespoir la ronger jusqu'au tréfonds de son âme, la chose qui vivait en elle était triste, elle le savait, elle savait qu'elle ne lui en voulait pas, c'était un sacrifice qu'elle se devait de faire ..
Le pas allait être difficile, elle hésitera toujours un peu, mais elles le feraient ensemble. La chose était beaucoup plus courageuse qu'elle. Elle trouva injuste cette manie qu'avait la vie de nous forcer aux adieux, mettant fin à une relation, courte ou longue, juste au moment où l'on commençait à s'attacher.

-"madame ? Tout va bien ?"
le regard inquiet l'infirmière était toujours là.
-"Oui, oui .. tout va bien merci. J'arrive." Répondit-elle.



09 février, 2012

Il y a de ces jours ..



"Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience." René Char


Il y a des ces jours, ou dès qu'ils commencent l'on sait qu'il y aura un chamboulement. Des jours où tout ne dépend que d'un petit geste. Ils ont beau nous sembler normaux; on peut se lever prendre part à notre petite routine quotidienne ennuyeuse de la manière la plus naturelle qui soit; mais au fond de nous, bien enfouie, il y a quelque part une voix qui nous souffle que tout cela n'est qu’ephémère, qu'il serait grand temps de voir du changement autour de nous, bousculer l'équilibre, heurter notre champs gravitationnel, profiter de nos années de jeunesse tant qu'elles sont encore là.


Il y a de ces jours où les idées les plus dingues se bousculent dans nos esprits frustrés, les plus incroyables désirs commencent à nous ronger. Des graines de rêves enfantins qui poussent subitement, nous plongeant dans un état second d’hébètement devant la multitude de choix et possibilités qui s'offre à nous.


Prendre un billet d'avion à destination de Vegas, parier tout votre argent au Jackpot,  pour vous marier ensuite avec un inconnu. Démarrer votre Harley, fuir votre mari; longer la route côtière, cheveux au vent, au soleil couchant. Enfin,s’arrêter sur une terrasse et y siroter des martinis.


Tout plaquer, et rejoindre Carlos Santana, car oui il vous attendait, jouer de la guitare à longueur de journée, avoir des groupies qui crient votre nom .. se sentir wild comme jamais avant.


Ou alors écrire un livre, un livre qui aura l'effet d'une dose de morphine, un livre que dès que vous le finissez vous avez l'impression d'avoir quitté un rêve, de heurter douloureusement la réalité à tel point que cela laisse en vous des séquelles, et vous en voulez encore.


Donner naissance à un bébé, un bébé beau, pas de ces bébés qui vous font chier, qui vous bavent dessus et vous donnent des coups de pieds et de dents, non se sera un bébé avec l'âme du Che et John Lennon ensemble, il collectionnera les vinyls, et fera pleurer les putes, se sera un bébé parfait.


Partir à la recherche de sensations fortes, se jeter du haut de l'Empire State Building et atterrir dans les bras d'un gaillard; s'essayer aux drogues dures, se saouler au Jack daniel's en écoutant du Justice et puis fumer, beaucoup.


Il y a de ces jours où le monde peine à résister, le branlebas finit par le rattraper.

Il y a de ces jours ou l'on hait monde, l'on emmerde le monde, et l'on finit allongé, attendant le lendemain.


02 février, 2012

7th sky


Du haut de ses 12 cm de talons aiguilles, Angela, à mesure qu'elle descendait la grand-rue, attirait tous les regards, hommes et femmes se retournaient pour suivre le mouvement de ses longues jambes fuselées dévoilées par la robe légère, fluide, d'une couleur saumon qu'elle portait, faisant de cette journée de Mars où le soleil a timidement pointé son nez, une journée officiellement printanière.
Elle franchit la porte marbrée, l'endroit était quasiment vide, normal, à cette heure de l'après-midi. D'une démarche sûre, qui lui était particulière, elle s'avança vers le bar et commanda une boisson, histoire de l'aider à patienter.

Son corps réagissait bizarrement à l'idée de le rencontrer, et, l'alcool n'aidant pas, des idées folles, perverses ( je vous l'accorde) lui traversaient l'esprit.
Jamais elle ne s'était sentie aussi nerveuse par rapport à un homme, et des hommes elle en a vu un tas, mais elle se disait que Peter n'était sans doute pas n'importe lequel.
Si elle avait été le genre de filles à croire aux romans à l'eau de rose, aux bons vieux happy ending, le genre à pleurer devant "Cold Mountain", elle aurait crié que c'était le bon, le seul, l'unique..

On murmura à son oreille, une sueur froide lui traversa le dos, Peter lui prit la main, déposa un léger baiser sur sa joue, sa barbe de trois jours lui caressa délicieusement la peau, et il l'invita à le suivre. Le sourire aux lèvres, elle abandonna son verre.
Ils se hâtèrent vers leur sanctuaire, là où ils s'étaient rencontrés pour la première fois, un petit hôtel sur une rue adjacente au boulevard, un endroit tranquille, chic mais discret, non loin de l'agitation de la ville. Le type d'endroit que ni l'un ni l'autre ne fréquentait d'habitude; Jeunes, beaux et fêtard comme ils l'étaient, s’adonnant à la vie nocturne de Manhattan sans modération, c'était plutôt dans des endroits comme "The Drink" qu'on pourrait les croiser.

L'attente devant l’ascenseur semblait interminable pour Angela. Leurs mains toujours liées, elle le dévorait des yeux, le toisant sous tous les angles. Les idées se bousculaient dans sa tête. Elle avait incroyablement envie de lui...  lui faire l'amour comme elle ne l'avait jamais fait avant. Ils échangèrent un regard, et c'est là, au moment où ses yeux plongèrent dans les siens qu'elle comprit qu'ils étaient tous les deux sur la même longueur d'ondes.

L'ascenseur s'ouvrit, Peter pressa le numéro de l'étage et l'engin entreprit son ascension. Les numéros se bousculaient dans sa tête et Angela se concentrait à peine, elle sentait son eau de Cologne lui caresser les narines, éveiller ses sens, étourdie, elle éprouvait une difficulté à tenir la promesse qu'elle s'était faite: ne pas brusquer les choses, le laisser venir vers elle.
Les secondes lui semblaient interminablement longues, mais ne pouvant plus se contenir, son corps et son cerveau brûlaient et abandonnant toute bonne résolution, elle le prit par les boutons de sa chemise et le tira vers elle, pour l'embrasser délicatement, ses lèvres frôlant à peine les siennes, puis fuyant vers son cou, son oreille, ses mains se hasardant sur son torse et ses cheveux.

Leur respiration devenait haletante, ils haletaient comme si la vie ne tenait qu'à cela, le temps semblait se figer, et leur plaisir augmentait. Peter la souleva, elle l'enlaça de ses jambes et ils s'embrassèrent encore plus fougueusement, plus sauvagement. L’ascenseur s'arrêta, vacilla légèrement lorsqu'ils heurtèrent le fond de la cabine. Ils tâtonnèrent le long du couloir refusant de se séparer, ou ne pouvant le faire, Peter ouvrit précipitamment la porte de la chambre, la ferma d'un coup de pied, et aida maladroitement Angela à se débarrasser de sa robe, dévoilant une dentelle fine, qui ne faisait qu'embellir ses formes de jeune fille; elle avait toujours affirmé un goût exquis pour le choix de ses sous-vêtements, des pièces affolantes, délicieuses et subtiles, et elle s'en félicita intérieurement.

Leur corps dénudés s'enlacèrent avec amour, tombèrent à la renverse sur le lit, bientôt ses boucles dorées furent défaites, elle sentait son souffle chaud et parfumé contre son cou. Le rêve et la réalité ne faisait qu'un tout d'un coup.

Oui, elle aimait ce type, elle en était folle amoureuse.


Open your chakras



Respirez un bon coup ...




De quoi alimenter vos petits chakras.
Profitez des derniers jours d'hiver et de la merveilleuse Hindi zahra:








Du blues ancestral, un jazz originel, et des vibration orientales.
Que demander de plus !


P.S : La nouvelle bannière est là. (J'avoue, je n'ai fais que recolorer l'ancienne )

15 janvier, 2012

BRACE YOURSELVES ... le blog est de retour.

Vous avez bien lu, je me réconcilie avec la blogosphère, depuis déjà un jour, puisque un peu plus bas vous retrouverez un article tout frais tout récent ..

Une longue absence certes, mais très bénéfique. En un peu plus d'un an j'ai beaucoup changé .. j'ai pris des orientations que je n'aurai jamais cru que j'oserai un jour, j'ai des idées plein la tête, et j'ai hâte, j'ai surtout hâte.


P.S: Notez les petites modifications et nouveautés esthétiques. Qu'on ne dise pas que je ne fais pas d'effort.
Et puis faudrait que je songe sérieusement à mettre à jour mes liens .. j'en ai plein très intéressant.


14 janvier, 2012

Made in Morocco


Avez vous déjà vu un marocain passer à a télé?
Je défis tous les citoyens du monde, tous sans exception, de me faire un speech aussi incroyable que celui du marocain. Aussi poignant, boulversant ... Un speech qui te pousse à reconsidérer le pourquoi du comment de ton existence sur Terre,


Situation 1:


Après un quelconque événement sportif, quand on réalise un sonore, que dit notre marocain à la télé?


D'abord le décor: C'est toujours le monsieur qui essaie d'arracher tant bien que mal le micro des mains du journaliste, derrière, il y a une foule incroyable de gamins à qui il manque une dent ou deux, qui se disputent la petite surface visé par l'objectif de la caméra, ils s'enthousiasment, font des signes et crient les noms de leurs équipes ou athlètes préférés.

".بصراحة كانت مقابلة فالمستوى المنتظر ديال الفريق.. كنتمناو المزيد نشاء الله، أو علاش للا منتأهلوش للبطولة نشاء الله، و الله ينصر سيدنا" -

- "Franchement c'était un match au niveau requis, on espère que ça va continuer, et pourquoi pas être qualifier pour le championnat si dieu le veut bien, et vive sa majesté"

très expressif!


Situation 2:


Pas très différente de la première situation,  c'est une interview avec une star sportive (un gagnant dans la plupart des cas, parce que les perdants au Maroc, on ne leur parle pas, on les lynche un moment puis on les oublie)
Toujours le nombre impressionnant de monde derrière, les même gamins qui font les mêmes gestes à la caméra, d'autres plus vieux, tout aussi excité que les gamins, confirment les paroles du sportif avec un geste d'approbation de la tête
Et puis il y’a ceux qui passent; cette catégorie j’en ai vu nulle part, mais alors NULLE PART but in Morocco (oui c'est de l'anglais), tenez vous bien: c’est des hommes, qui passent, qui font un bisou au gagnant et qui se barrent l'air de rien … des fois on lui tape sur l’épaule on fait un signe du pouce pour la télé et on se casse …

Why, how … vas comprendre. Moi j'abandonne.


Le contenu des témoignages quant à lui laisse franchement à désirer, des pseudos-déclaration qui reviennent pourtant la plupart du temps :

« كنشتكرو الطاقم التقني »
-"on remercie le staff technique"

Quand on tourne la Star Ac' je peux comprendre mais quand c’est un reportage avec UN journaliste-stagiaire et UN cameraman qui tient sa caméra d'une main et de l'autre son sandwich poulet-mayo, alors là je demande à voir le soit-disant staff.


Situation 3:


Cette fois le reportage se passe chez une famille.

Qu'il s'agisse d'un témoignage pour le journal télévisé ou pour une émission quelconque, dés qu’il y a la télé qui débarque, c'est jour de fête : on invite toute la famille et la famille de la famille, donc on se trouve avec les grands parents, les cousins au troisième degré, les oncles, les voisins et l'épicier du coin (ne sous-estimez pas la profondeur de la relation qui lie chaque famille à l'épicier du quartier). Tous souriant sagement dans un salon de 12m², assis autour de la même table ronde à regarder la télé, 2M quand c’est un reportage sur 2M et Al Oula bien sûr quand c’est sur Al Oula.

Le décor est le plus basique cliché d'un salon marocain, tapissé avec un carrelage faux-beldi coloré jusqu'au plafond, au milieu, bien sûr la table circulaire pleine de plats bien marocains : M'semen, ghriba behla, beghrir, berrad dial attay ou zid ou zid..* sans oublier la mythique "kika" (ou cake si vous préférez) trouée au mileu, c'est à croire que tous les marocains ont le même moule à cake avec un trou au milieu. Bien sur tout autour, c'est la joyeuse tribu, à l'étroit, le sourire plus large que le diamètre de la table.
Le papa est toujours en première vue, il ne parle pas trop au micro, mais est bien présent , une sorte de présence réconfortante suprême, une aura de pouvoir; et la maman ou la tante (une femme lmouhim) qui bavarde dans tous les sens.
Conclusion: Au Maroc, les hommes manipulent, les femmes papotent, et tout le monde mange !

Un autre point très important: Les marocains adorent utiliser des mots très sophistiqués et des tournures littéraire avec un arabe classique, limite mexicain; même quand on parle Tomates.

في إطار الشراكة و التعاون المتبادل ما بين دول الشمال و دول الجنوب في ظل سياسة موضوعية مبنية على التضامن و المسؤولية المتحكم فيها
C’est une phrase qui peut durer une éternité et peut-être adapter à tous les sujets. (dans le cadre de la coopération entre les pays du nord et les pays du sud, à l’ombre d’une politique raisonnable, bâtie sur la solidarité et la prise de responsabilité…).

Mes préférés sont les reportages sur la situation économique ou politique, nationale et internationale, vu par ce qu’on se force à appeler « L’homme de la rue » le marocain lambda.
Je le dis très franchement, je suis incroyablement épatée par le niveau d’analyse de ces gens, les marocains en villes ou dans les campagnes, instruis ou pas, ils regardent la télé, lisent les journaux, écoutent la radio. Ils cherchent l'info. 
De vrais petits bergagas, ils sont au courant de tout ce qui se passe dans le monde, et l’approchent avec un œil très critique 
Ils ne sont jamais contents ils n’avalent pas tout ce qu’on leur offre, ils n'ont pas toujours raison. Et parlent un peu n'importe comment. 
Pour moi c'est comparable à l'effet d'un dubstep: tu n'es pas très sur de ce que tu viens d'écouter, si c'est vraiment de la musique ou pas, mais ça te heurte, 

C'est dangereux un marocain avec un journal, il parle de tout, il sait tout et a un avis sur tout! 
Grand sauveur du pays, schizophrène en son temps libre, et ingénu philosophe, dont la doctrine est que  les Etats Unis c'est le grand méchant et les algériens les jaloux
Il voit des complots partout, croit dur comme fer qu'il a un puits de pétrole sous les pieds, que le gouvernement refuse de lui donner du travail pour le plaisir, qu'il aurait été heureux en Suède, ou zid ou zid*.



Be proud.




Si tu te demandes ce que fais la photo du Guerrab ici .. moi aussi. 

* : suivez les épisodes de choumicha