16 juin, 2012

Young, wild and free.


Nous étions jeunes, beaux et avions le monde devant nous.
Nous étions avides de vie, une soif sauvage du bonheur que notre insouciance et impulsivité apaisait, rien ne nous importait plus que le moment présent, car nous avions compris que pour vivre heureux il fallait vivre maintenant.
Notre bonheur était inestimable, notre amour les uns pour les autres inconditionnel, libre et frais, il nous soulageait, il nous prouvait que ce qui importait le plus étaient ces sourires qui faisaient battre nos coeurs, ces regards qui nous plongeait dans une douce ébriété, cette amitié digne d'un livre, tellement intense qu'elle en devenait fébrile.
Nous avons connu la perfection, les rires incontrôlables, les larmes de douleur et de joie, la haine et les câlins, mais nous ignorions tout de l'hypocrisie, de l'égoïsme ou de la solitude, et nous avons été assez orgueilleux pour croire que nous allions durer, le lien nous unissant ne pouvait se défaire notre bonheur ne pouvait prendre fin.
Et puis un jour, sans prévenir, ce fut la fin.
Elle nous a mutilés, tous, sans exception, on ne le montrait peut-être pas mais c'était tellement évident nos yeux avaient perdus cette éclats, nos âmes semblaient éteintes.
Détruits et seuls, nous n'étions plus que des ombres de nous mêmes vivants les vestiges d'une époque qui n'est plus.

Les gens changent avec le temps, disent-ils, qu'ils grandissent, il faut croire que c'est vrai, comment expliquer sinon l'écroulement de ce que nous avions bâtis ensemble : la perfection.
Nous avons changé, chacun de nous est responsable de ce que nous sommes aujourd'hui, nos priorités ont changés, nos fous rires s'éteignirent, notre spontanéité avait disparue, nous étions mal à l'aise, inconfortables, fuyants; nos rêves dépassaient ce que notre l'amitié pouvait nous offrir l'insouciance de jadis n'est plus, nous cherchions un avenir incertain et nous avions oublié comment jouir du présent, comment jusqu'alors il nous avait satisfait, nous perdions nos âme sans doute, les adultes que nous cherchions à devenir ne sont finalement que des êtres égocentriques et hypocrites, dépourvus de toute humanité et ne connaissant pas le bonheur de la vie.
Aujourd'hui alors que nos plaies se referment peu à peu, que nous avons appris à nous détacher de ces personnages-ombres de nos passés, les "anciens nous"; nous apprenons à revivre, chacun de son côté, séparés nous essayons de retrouver un pseudo-bonheur, miroir de notre jeunesse volée, de recoller les fragments d'une vie qui fut mais n'est plus.
Des fois on se croise, on se sourit poliment, on entreprend un semblant de conversation, pour essayer de prendre des nouvelles, et on reparle du passé, car finalement c'est tout ce qui nous unis aujourd'hui. 



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