02 février, 2012

7th sky


Du haut de ses 12 cm de talons aiguilles, Angela, à mesure qu'elle descendait la grand-rue, attirait tous les regards, hommes et femmes se retournaient pour suivre le mouvement de ses longues jambes fuselées dévoilées par la robe légère, fluide, d'une couleur saumon qu'elle portait, faisant de cette journée de Mars où le soleil a timidement pointé son nez, une journée officiellement printanière.
Elle franchit la porte marbrée, l'endroit était quasiment vide, normal, à cette heure de l'après-midi. D'une démarche sûre, qui lui était particulière, elle s'avança vers le bar et commanda une boisson, histoire de l'aider à patienter.

Son corps réagissait bizarrement à l'idée de le rencontrer, et, l'alcool n'aidant pas, des idées folles, perverses ( je vous l'accorde) lui traversaient l'esprit.
Jamais elle ne s'était sentie aussi nerveuse par rapport à un homme, et des hommes elle en a vu un tas, mais elle se disait que Peter n'était sans doute pas n'importe lequel.
Si elle avait été le genre de filles à croire aux romans à l'eau de rose, aux bons vieux happy ending, le genre à pleurer devant "Cold Mountain", elle aurait crié que c'était le bon, le seul, l'unique..

On murmura à son oreille, une sueur froide lui traversa le dos, Peter lui prit la main, déposa un léger baiser sur sa joue, sa barbe de trois jours lui caressa délicieusement la peau, et il l'invita à le suivre. Le sourire aux lèvres, elle abandonna son verre.
Ils se hâtèrent vers leur sanctuaire, là où ils s'étaient rencontrés pour la première fois, un petit hôtel sur une rue adjacente au boulevard, un endroit tranquille, chic mais discret, non loin de l'agitation de la ville. Le type d'endroit que ni l'un ni l'autre ne fréquentait d'habitude; Jeunes, beaux et fêtard comme ils l'étaient, s’adonnant à la vie nocturne de Manhattan sans modération, c'était plutôt dans des endroits comme "The Drink" qu'on pourrait les croiser.

L'attente devant l’ascenseur semblait interminable pour Angela. Leurs mains toujours liées, elle le dévorait des yeux, le toisant sous tous les angles. Les idées se bousculaient dans sa tête. Elle avait incroyablement envie de lui...  lui faire l'amour comme elle ne l'avait jamais fait avant. Ils échangèrent un regard, et c'est là, au moment où ses yeux plongèrent dans les siens qu'elle comprit qu'ils étaient tous les deux sur la même longueur d'ondes.

L'ascenseur s'ouvrit, Peter pressa le numéro de l'étage et l'engin entreprit son ascension. Les numéros se bousculaient dans sa tête et Angela se concentrait à peine, elle sentait son eau de Cologne lui caresser les narines, éveiller ses sens, étourdie, elle éprouvait une difficulté à tenir la promesse qu'elle s'était faite: ne pas brusquer les choses, le laisser venir vers elle.
Les secondes lui semblaient interminablement longues, mais ne pouvant plus se contenir, son corps et son cerveau brûlaient et abandonnant toute bonne résolution, elle le prit par les boutons de sa chemise et le tira vers elle, pour l'embrasser délicatement, ses lèvres frôlant à peine les siennes, puis fuyant vers son cou, son oreille, ses mains se hasardant sur son torse et ses cheveux.

Leur respiration devenait haletante, ils haletaient comme si la vie ne tenait qu'à cela, le temps semblait se figer, et leur plaisir augmentait. Peter la souleva, elle l'enlaça de ses jambes et ils s'embrassèrent encore plus fougueusement, plus sauvagement. L’ascenseur s'arrêta, vacilla légèrement lorsqu'ils heurtèrent le fond de la cabine. Ils tâtonnèrent le long du couloir refusant de se séparer, ou ne pouvant le faire, Peter ouvrit précipitamment la porte de la chambre, la ferma d'un coup de pied, et aida maladroitement Angela à se débarrasser de sa robe, dévoilant une dentelle fine, qui ne faisait qu'embellir ses formes de jeune fille; elle avait toujours affirmé un goût exquis pour le choix de ses sous-vêtements, des pièces affolantes, délicieuses et subtiles, et elle s'en félicita intérieurement.

Leur corps dénudés s'enlacèrent avec amour, tombèrent à la renverse sur le lit, bientôt ses boucles dorées furent défaites, elle sentait son souffle chaud et parfumé contre son cou. Le rêve et la réalité ne faisait qu'un tout d'un coup.

Oui, elle aimait ce type, elle en était folle amoureuse.


6 commentaires:

  1. heureuse de découvrir ce bolg et ce billet calienté...:)))

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  2. Je comprend parfaitement le fait que tu évites d'utiliser des prénoms de chez nous.
    beau travail quand même

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  3. que l'héroïne s'appelle agnès ou tamou, ça ne change rien au fait que littarairement parlant, malré le débordement de bonnes intentions créatives, l'on se sent un peu floués à la fin...

    si encore "ça" s'était passé dans l'ascenseur, pour une réelle torridité. et si seulement la chambre de l'hôtel en question s'était trouvée au 7e étage, ce qui aurait permis de pimenter la mise en scène avec la progression de l'allumage des boutons de commande, montée en puissance érotique jusqu'à l'orgasme partagé à l'ouverture des portes au 7e, après quoi il aurait été logique de boucler le récit en accompagnant le couple, souffle et jambes coupés, jusqu'à la porte de la chambre pour une nouvelle sex-session ouverte à toutes les imaginations...

    en revanche, merci pour la générosité des liens :-)

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  4. Merci de partager votre avis les amis :)
    @Salvadorali: d'un coté tu as raison .. il aurait été parfait de jouer avec le chiffre 7, j'avoue c'est négligence de ma part.
    d'un autre côté, le fait qu'il le fasse dans l'ascenseur ne m'aurait rien apporté, j'ai voulu en faire quelque chose de parfait, non pas des cheveux défaits et des vêtements froissés, c'est uniquement la cupidité d'Agnès qui a brusqué les choses.
    Et non Tamou et Agnès c'est tellement différent, je ne voudrais pas soulever une polémique femme marocaine libertine ou pas.

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  5. ton blog est une très belle découverte pour moi :)

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