13 juillet, 2012

Vous êtes ce que vous décidez d'être

"-C'est une fille droite, de bonne famille et elle a un bon travail, dommage qu'elle ne soit pas voilée."

Ce genre de propos m'as toujours laissée perplexe, c'était comme si le Hijab était de nos jours un gage de pureté et de bonne éducation chez la fille.
Cacher ma chevelure, couvrir mon corps, baisser les yeux lorsqu'on m'adresse la parole, tout un protocole pour décrocher le gros lot, le prince charmant, "n9ra fine ayghber n7ass" "la pièce d'argent qui cachera ton bronze". Mais pourquoi donc nier mon identité, refouler mon émancipation pour plaire à une société jalouse et hypocrite, pourquoi devrais-je participer à ce mensonge énorme qui me condamne et condamne ma société, l'emprisonne dans la rétrograde irréfléchie et le conservatisme aveugle.


Mademoiselle, votre corps vous appartient et VOUS décidez de le couvrir ou pas, mais rappelez vous qu'il est là pour vous faire vivre, votre chair, vos veines tout en vous vit; vous avez des yeux, ils sont beaux avec du khôl, ne les cachez pas, ne les baissez pas, ils s'expriment pour vous et ce n'est pas mauvais , vous avez une bouche et vous pouvez parler, vous pouvez dire des conneries on ne vous en voudra pas, parce que, au moins on peut vous entendre. Vous êtes votre corps et ce qu'il en sort, vous êtes ces petits talons que vous osez un jour ou l'autre  et que pourtant vous savez que le soir, vous aurez des pieds meurtris, vous êtes ce petit chignon  mal en point que vous adoptez un matin où vous êtes trop pressée, vous êtes ces bracelets qui tintent et qui sont un peu trop grands pour vos bras frêles, vous êtes ce régime qui vous tue mais qui vous fais sentir bien devant un miroir, vous êtes tous ces petits détails qui vous font plaisir, vous êtes ce que vous décidez d'être.
Ne vous pliez pas alors à des préceptes, juste parce que c'est ainsi, parce que autrement ça aurait été impossible. Prenez la peine d'être forte, au moins lorsqu'il s'agit de VOUS, prenez la peine de penser, de dire non si vous pensez non, oui si vous pensez oui. Prenez la peine d'être vous, de prouver que vous êtes celle que vous avez décidé d'être et non pas celle qu'ils veulent.

11 juillet, 2012

Everyone has something good.

Pour la note d'humour de cette affiche, car ce n'est pas tous les jours que l'on voit Bieber, Bush et Hitler ensemble.


Non, rien à voir avec le caractère humain, désolée ..



Projecteurs

Je vous ai préparée aujourd'hui, sans ordre précis, une petite sélection de mes spots publicitaires préférés du moment.


1. Des plages de Rio, Sprite fête l'été à sa manière:



2. " Et vous en Yamaha vous faites quoi ?"



3. Une publicité qui passait durant les années 70 au Maroc, voici Palmolive pour son esprit drôle et décalé:



4. Une campagne anti-tabac pour le moins originale et touchante:



5. Nike ou comment réunir Nadal et Ronaldo dans une même vidéo.



6. Un travail artistique hors du commun, il s'agit de la campagne "The world where we live"




03 juillet, 2012

Les incroyables galères de la Famille: Les vacances d'été

Les vacances d'été, le moment de l'année préféré de nous tous : soleil, voyage, baignades et surtout du repos. Pourtant on s'aperçoit vite que ce n'est pas uniquement une partie de plaisir, et quand il s'agit de voyager on se rend vite compte qu'il est parfois très difficile de satisfaire tout le monde.
Notre bonne Famille ne fait pas exception, à quelques jours du grand départ, on est encore indécis quant à la destination, chacun veut faire valoir son propre avis et naturellement n'en n'a rien à faire des idées des autres.

Junior a attendu im-pa-tie-mment ses onze ans pour pouvoir aller en Colonie. Depuis le temps qu'il rêve de jouer au petit explorateur de la montagne (il a acheté tout le kit); mais aussi parce que Nada, sa jolie petite camarde de classe, y va cette année.
Ado lui, refuse obstinément de traîner les parents derrière son dos, il estime qu'à son âge les vacances c'est avec les copains qu'ils faut les passser, ils comptent camper au sud du pays, surfer sur les vagues de l'atlantique, allumer un feu de camp le soir et jouer de la guitare (des trucs cool disait-il).
Maman ne s'est pas encore décidée mais elle n'est pas très sûre que Bébé puisse supporter un long voyage.
Alors que Papa, qui a fait un long (très très long) discours sur l'importance des vacances pour lui, parce qu'il passe les onze autres mois de l'année à travailler ardemment pour leur garantir à tous de quoi manger, qu'il rentre tard le soir et souvent ce n'est pas très calme à la maison, et que des fois, il a vraiment besoin de repos lui aussi. Il croit toutefois en l'importance des moments passés en famille, et comment il devraient profiter de ces vacances pour mieux se rapprocher les uns des autres. Voilà pourquoi il suggère (très démocratique) de se rendre à Bouznika, lieu de la résidence de vacances des Grand-parents.

Finalement, c'est papa qui décide (sérieusement, cela étonne-t-il quelqu'un ?), donc tout le monde se retrouve dans la voiture, valises et bouées dans le coffre.
L'humeur à l'intérieur n'était pas vraiment des meilleures.
Ado faisait la tête à l'arrière, écouteurs bien enfoncés, il trouvait scandaleux que les parents se permettent encore de prendre des décisions pour lui.
Junior, ne disait pas grand chose parce que de toute façon ça l'arrange de retrouver ses petits cousins et en y songeant, il se rappelait aimer le jardin de Bouznika.
Au volant, Papa jubilait à l'idée de vacances gratuites et relaxantes, à côté de lui, Maman semblait sereine, du moins pendant la sieste de Bébé.
L'arrivée fut quelque peu agitée, Junior sautait et criait avec entrain en embrassant tout le monde, Bébé n'a pas vraiment apprécié qu'on l'arrache à son siège-auto, ses cris couvrirent l'enthousiasme de Junior, et Maman ne réussissait pas vraiment à le calmer et ne savait plus où donner de la tête. Lhajj essaya d'aider en prenant Bébé dans ses bras ce dernier lui mordit la joue droite et lui arracha une horrible plainte, Maman récupéra sa progéniture sauvage, se lança dans des excuses auprès de Lhajj, qui préféra les abandonner tous pour une sieste. 
Ado menait un combat à main nues contre Lhajja, sa grand-mère qui le couvrait de Bisous, elle s'indigna longtemps sur sa santé, lui recommandant de manger plus de tagines et d'abandonner  les fast-food. Papa se retrouva donc seul à traîner les valises à l'intérieur de la maison 
La villa quoique qu'elle soit assez grande, on a l'impression qu'on sera bien à l'étroit à l'intérieur: les enfants ne se contentent plus du jardin pour jouer alors ils courent partout dans la maison,  jouent avec l'eau du robinet, poussent des cris de Sioux en dévalant les escaliers, laissent des traces de terres et de boues partout, salissent leurs vêtements pour en changer deux fois par jours et refusent, par dessus tout, de ranger leurs affaires.
Ado retrouve deux autres cousins qui sont du même âge que lui alors ça va, ils forment un petit clan aux activités douteuses, ils passent des heures à glander, fulminant et se moquant des cadets. le reste du temps ils s'enferment dans une chambre à l'étage, on les soupçonne sérieusement de parler acné et problèmes de peaux.
Maman passe la majorité de son temps à changer les couches de bébé, le doucher, le peigner, puis le rechanger. Quand bébé dort (enfin) elle bavarde un peu avec sa belle-sœur. Elles parlent de caftans, de service de thé ou des recettes de Choumicha.
Elle grimace devant les tajines de grand-mère (beaucoup de lipides tout ça), se charge de préparer des sandwichs pour les enfants et n'aime surtout pas qu'on réprimande ses enfants à elle.
Papa, lui, est aux anges: il a retrouvé ses frères et ses parents. Lui, il passe son temps à lire le journal, bricoler dans le garage puis à discuter de ce qu'il a lu dans le journal de ce matin avec ses frères et beaux-frères: ils parlent de choses très ennuyeuses; il s'agit surtout de guerres, des prix du baril de pétrole qui flambent et de voitures de luxe.
Junior est souvent content aussi, du moment que tout va bien avec ses cousins, qu'on ne lui casse pas ses jouets ou qu'il ne s'est pas foulé la jambe en faisant des galipettes.
Bébé, lui, ne dit rien du moment qu'il reçoit ses biberons, sa compote de poire et ses deux yaourts par jour.


Bonne vacances